Bulletin de liaison #18 - Mars 2021

ACTION EN JUSTICE

 Néonicotinoïdes : POLLINIS attaque en justice la réautorisation des tueurs d'abeilles

La bataille contre le retour des pesticides tueurs d’abeilles a repris le 22 février devant la justice française. Aux côtés de 6 autres associations, POLLINIS demande l’annulation de l’arrêté « néonicotinoïdes ». Ce texte d’application permet aux betteraviers de réutiliser temporairement les néonicotinoïdes, pourtant interdits en France depuis 2018. Avec ces recours juridiques, POLLINIS espère stopper un grave retour en arrière pour les pollinisateurs et la biodiversité en général.

Le combat contre le retour des néonicotinoïdes fait rage : le 23 février dernier, POLLINIS et six autres associations ont saisi la justice pour obtenir l’annulation de l’arrêté d’application de la loi qui autorise pour 120 jours le retour des tueurs d'abeilles dans les champs de betteraves sucrières. Décidée en catimini par le gouvernement français à l’été 2020, cette réautorisation partielle a été votée par les parlementaires à l’automne 2020 sur des arguments fallacieux : les pucerons, vecteurs de la jaunisse dans certaines régions ne sont pas responsables des difficultés structurelles du secteur, qui subit notamment la fin des quotas européens.  Cette décision rouvre la porte à l’utilisation de semences de betteraves à sucre enrobées de néonicotinoïdes, précisément d’imidaclopride et de thiamethoxam, deux substances actives particulièrement nocives pour les abeilles. 

UNE DÉROGATION INJUSTIFIÉE

Dès l'automne, la décision avait été combattue d’arrache-pied par POLLINIS : mobilisation des élus, manifestation aux côtés des citoyens et des autres ONG, dénonciation des mensonges du gouvernement sur les causes réelles des difficultés des betteraviers… Malgré ces actions concertées et les preuves scientifiques irréfutables (1 200 études pointent la toxicité avérée des néonicotinoïdes sur les pollinisateurs et l’ensemble du vivant), leur retour a été acté le 5 février avec la publication de l’arrêté d’application de la loi. Les associations requérantes – dont POLLINIS – ont donc saisi la justice pour demander l’annulation de cet arrêté qui s’apparente à une nouvelle autorisation de mise sur le marché. Deux recours « sur le fond » et deux autres recours

► En septembre 2020, POLLINIS s'était mobilisée en amont de l'adoption du projet de loi autorisant le retour des pesticides néonicotinoïdes. Aujourd'hui, c'est à la justice française que l'association demande d'intervenir pour faire barrage aux tueurs d'abeilles. ©P. Joalland/POLLINIS.

« en référé » ont été déposés pour obtenir en urgence une suspension de l'arrêt et éviter, lors de la mise en culture des betteraves sucrières au printemps 2021, une nouvelle contamination des champs, des sols, des cours d'eau, des nappes phréatiques, des fleurs sauvages...

PRINCIPE DE PRÉCAUTION

Strictement encadré par la loi européenne, l’octroi de dérogations d’urgence pour utiliser des pesticides interdits doit répondre à des critères précis, comme l’existence d’un « danger qui ne peut être maîtrisé par d’autres moyens raisonnables » et de « circonstances particulières ». L'octroi doit également prévoir un usage « limité et contrôlé » des produits. Des obligations que l’arrêté ne respecte pas. L'autorisation concerne par exemple l'ensemble du territoire français, et non les seuls territoires affectés par la jaunisse. 

Les recours dénoncent aussi des mesures de gestion de risques insuffisantes au regard du principe de précaution car ne permettant pas de limiter réellement les effets néfastes des néonicotinoïdes sur les pollinisateurs et la biodiversité. L’arrêté prévoit en effet que les agriculteurs utilisant ces insecticides n’attendent ensuite qu’une seule saison avant de replanter des cultures attractives pour les abeilles, comme le colza, alors que l’Agence sanitaire française (Anses) préconise trois années de césure, en raison de la persistance des néonicotinoïdes dans le sol. Les tribunaux administratifs de Lyon et Toulouse, où se trouvent les sièges sociaux français des deux géants de l’agrochimie produisant les pesticides incriminés, Bayer et Syngenta, devront trancher sur une éventuelle suspension de l’arrêté dans les prochaines semaines. 

MESURES INSUFFISANTES

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BOUTON

NOS COMBATS

POLLINIS dénonce les lacunes du « Plan pollinisateurs » du gouvernement

En décembre, POLLINIS pointait du doigt l'insuffisance du « Plan pollinisateurs » présenté par le gouvernement, notamment sur la protection des pollinisateurs sauvages et l'usage des pesticides. Alors qu'une nouvelle version est attendue ce mois-ci, l'association demande que soit intégrée toute une série de mesures pour protéger efficacement les pollinisateurs et enrayer leur déclin.

► En période de floraison, les abeilles viennent s'approvisionner en nectar et en pollen sur les plantes nectarifères et mellifères contaminées par les pesticides des cultures précédentes. ©PIXABAY

Après sa reculade sur les néonicotinoïdes, le gouvernement a voulu se racheter une vertu en présentant le 18 décembre un « Plan pollinisateurs », comprenant notamment des mesures de protection des abeilles et des pollinisateurs sauvages contre les pesticides.

ARRÊTÉ « ABEILLES »

Parmi ces mesures figure un renforcement de  l’arrêté « abeilles » de 2003, un texte interdisant les traitements insecticides et acaricides sur les cultures attractives en floraison pour les butineuses. Alors que la dernière version de ce plan est en passe d’être finalisée, POLLINIS a envoyé aux ministères de l’Agriculture et de la Transition écologique une série de propositions pour rendre ce volet « pesticides » réellement protecteur pour les pollinisateurs. L'association s'appuie pour cela sur les recommandations de l’ANSES, l’Agence sanitaire française.

Pour POLLINIS, l’interdiction d’épandage doit être étendue aux herbicides et aux fongicides, ainsi qu’aux pesticides systémiques et aux produits de biocontrôle à base de micro-organismes (champignons, virus, etc.). Un encadrement plus strict des dérogations octroyées à certains produits, jugés moins toxiques pour les abeilles, est aussi indispensable. POLLINIS prône pour cela des tests plus exigeants, incluant les bourdons et les abeilles solitaires, grands oubliés de l’évaluation des risques.

ENRAYER L'EXTINCTION

Alors que le « Plan pollinisateurs » provoque déjà l’hostilité des représentants de l’agriculture conventionnelle, POLLINIS considère que ces mesures fortes sont indispensables pour enrayer le déclin dramatique des pollinisateurs en les protégeant réellement des pesticides.

INFORMER LES CITOYENS

Nos combats dans les médias

La capacité de POLLINIS à peser dans le débat public et la légitimité de ses revendications et de ses actions sont reconnues par les médias. En voici quelques exemples.

► Au mois de février, plusieurs médias, dont Le Figaro, Actu-environnement ou encore Le Monde sont revenus sur les recours en justice de POLLINIS aux côtés d’autres organisations contre le retour des néonicotinoïdes dans les champs de betteraves en 2021. 

► En décembre 2020, POLLINIS a co-signé une tribune de la Maison des lanceurs d'alerte dans le quotidien Libération en faveur d’une protection étendue des lanceurs d’alerte, toujours très  exposés aux représailles. 

Green Letter Club, la chaîne Youtube, consacrée au décryptage des enjeux écologiques, a publié en décembre une longue interview de la directrice du plaidoyer de POLLINIS, Julie Pêcheur. Elle y revient en détail sur les effets délétères de l’agriculture intensive sur les pollinisateurs et les nombreux combats de l'association. 

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PROTÉGER LES POLLINISATEURS

Haies pour pollinisateurs : POLLINIS publie une série de guides gratuits pour rapatrier les abeilles dans son jardin 

Grâce au soutien de ses donateurs, POLLINIS a lancé une collection de 11 guides régionaux pour accompagner les amoureux de la nature et les jardiniers dans leur projet de plantation de haies, ces composantes indispensables du paysage qui offrent nourriture et abris à une multitude d'abeilles, de bourdons, de syrphes, de bombyles, de papillons... La première édition consacrée au bassin Rhône-Saône et Jura est d'ores et déjà disponible en accès libre sur le site de POLLINIS. 

POLLINIS a donné le coup d’envoi de la publication de sa collection de 11 guides régionaux pour aider les particuliers à planter des haies favorables aux pollinisateurs. Le premier de ces guides, téléchargeable ici, couvre la région du bassin Rhône-Saône et Jura. Dix autres guides consacrés aux régions Nord-Est, Sud-Ouest, Méditerranée, Pyrénées, Massif Central, Massif Armoricain, Corse, Bassin Parisien Sud, Bassin Parisien Nord et Alpes sont en cours de finalisation et seront disponibles dans les semaines à venir sur le site de POLLINIS. 

Ces modes d’emploi régionaux, à destination de tous les particuliers qui souhaitent offrir un environnement propice au retour des pollinisateurs sauvages dans leur jardin et lutter contre le déclin rapide de ces insectes, recensent les arbres, arbustes et arbrisseaux adaptés localement à chacune des régions   

► Le premier guide sur le bassin Rhône-Saône et Jura, élaboré par l'équipe de POLLINIS recense les plantes locales les plus adaptées au climat de la région mais aussi les plus favorables aux pollinisateurs sauvages. ©POLLINIS

climatiques définies par les Conservatoires botaniques nationaux. Ces guides listent en détail l'intérêt de chaque essence pour les pollinisateurs  : présence de nectar, de pollen, deux aliments indispensables aux abeilles, mais aussi période de floraison pour assurer un apport en nourriture aux insectes ailés sur l’année...  

DES HAIES À PORTÉE DE PELLE

Pour sélectionner les essences les plus adaptées aux besoins de chacun, les guides de POLLINIS détaillent aussi les atouts agronomiques et écologiques des espèces proposées : fruits comestibles,  racines permettant de lutter contre l’érosion des sols, production de bois de chauffage, protection contre le vent... Mais aussi les éventuels inconvénients inhérents à certaines espèces tels que des propriétés allergisantes, une 

faible résistance à la sécheresse, ou la toxicité des fruits. Parmi les espèces-phares de la région Rhône-Saône et Jura, l’érable plane offre par exemple une croissance très rapide et de l'excellent bois de chauffage, mais aussi quantité de nectar lors de sa période de floraison qui s'étend d'avril à mai, tandis que la floraison précoce du saule Marsault permet, dès le mois de février, d'assurer aux pollinisateurs un approvisionnement en nourriture.

MODE D’EMPLOI

Enfin, une liste des revendeurs de la région de ces espèces, disponibles sous la marque « Végétal local », permet de s'approvisionner en plantes d'origine locale.

Face au constat du déclin dramatique de la biodiversité et des populations d'insectes, chacun, à son échelle, peut participer à la reconstruction de paysages propices aux pollinisateurs, dont les haies sont une composante indispensable, mise à mal par les pratiques de l'agriculture intensive. Chaque année, 8 500 km de haies sont encore arrachés afin de créer d’immenses étendues de monocultures abreuvées de pesticides, particulièrement hostiles aux pollinisateurs sauvages. 

La reconstruction de corridors dans lesquels les insectes peuvent trouver des sites de nidification, du pollen et du nectar de fleurs pour se nourrir, des fibres naturelles et résines végétales pour la construction des nids, ou encore des plantes hôtes pour les chenilles des papillons, est plus que jamais nécessaire.

NOS PROJETS

► En 2020, POLLINIS visite Le Clos des Quarterons, dans la région Pays de la Loire, où l’association contribue, avec les experts de l’Afac et de Mission Bocage, à accompagner les agriculteurs qui souhaitent replanter des haies sur leurs exploitations. ©POLLINIS

Une nouvelle saison débute dans les Pays de la Loire pour la reconstruction du bocage agricole. Le partenariat renouvelé entre POLLINIS et l’Association française arbres champêtres et Agroforesteries de la région (Afac-Agroforesteries) va permettre à vingt agriculteurs, en bio ou en conversion, de bénéficier d'un soutien financier. Mais aussi d'un accompagnement technique pour planter un total de quatre kilomètres de haies et créer une dizaine de mares pour offrir le gîte et le couvert aux pollinisateurs sur leurs exploitations. Un projet rendu possible grâce aux dons des sympathisants de POLLINIS. 

DEUXIÈME SAISON

Après le succès de la première édition de ce programme en 2020, où 14 agriculteurs avaient bénéficié d'un appui pour planter plus de deux kilomètres de haies avec 786 arbres non fruitiers et 475 fruitiers, les

deux associations vont épauler en 2021 des agriculteurs à l'image de Pauline Kaeuffer-Muller, installée à Mareil-sur-Loir (Sarthe) et qui compte « planter des haies avec une grande diversité d’essences pour attirer le plus de pollinisateurs possible » sur son exploitation où elle cultive des plantes médicinales.

FAVORISER L'HABITAT DES INSECTES

« Ce partenariat avec POLLINIS est important, car il nous permet de sensibiliser les agriculteurs à la question des pollinisateurs et de la faune auxiliaire. Cela permet de trouver de nouvelles manières de favoriser les habitats pour les insectes », explique Margaux Boisramé, de Mission Bocage, une des deux associations locales membres de l’Afac qui assure la coordination technique des projets. Les agriculteurs sont en effet les premiers à avoir besoin d’une pollinisation importante, puisque 75 % des plantes cultivées dépendent, au moins en partie, des pollinisateurs pour leur fécondation.

Vingt nouveaux agriculteurs vont bénéficier du soutien de POLLINIS et de l'Afac pour planter des haies dans les Pays de la Loire afin de restaurer des habitats favorables aux pollinisateurs. En 2019, 14 agriculteurs avaient déjà fait sortir de terre plus de deux kilomètres de haies, véritables refuges pour les abeilles, papillons, bourdons et autres pollinisateurs sauvages. 

Deuxième saison pour la plantation de haies dans les Pays de la Loire 

L’Europe a réagi aux demandes de POLLINIS sur le scandale de la vente des pesticides interdits à l’étranger. En novembre, 76 organisations dont POLLINIS avaient dénoncé dans un courrier adressé aux commissaires européens Frans Timmermans (vice-président), Stella Kyriakides (Santé) et Janusz Wojciechowski (Environnement) l’incohérence de l'Union qui continue de produire, stocker et vendre des pesticides dont elle interdit pourtant l’utilisation sur son territoire, en raison de leur dangerosité avérée pour la santé humaine et pour l’environnement. 

En 2018, 11 pays européens avaient ainsi écoulé notamment au Maroc ou en Ukraine, où la réglementation est moins protectrice, 81 000 tonnes de pesticides contenant des substances interdites en Europe, comme le paraquat, un herbicide extrêmement toxique. En janvier, la Commission s’est enfin engagée à trouver une solution et envisage une révision de la législation pour arrêter ces exportations. Un engagement qui devrait mettre fin à une pratique honteuse et à un scandale sanitaire et environnemental.

Interpellée par POLLINIS, la Commission européenne s’est engagée à mettre fin à la vente à l'étranger de pesticides interdits en Europe en raison de leur dangerosité.

CONTRE-LOBBYING

 Stop à l'export des pesticides interdits

SCANDALE  ENVIRONNEMENTAL

► Les demandes de POLLINIS sur l'interdiction de l'exportation des pesticides à l'étranger sont parties le 5 novembre à Bruxelles. ©POLLINIS

POLLINIS renforce son équipe !

Depuis le mois de novembre, l'équipe de POLLINIS accueille Leslie Fauveljournaliste de presse écrite et télévision depuis plusieurs années. Leslie est venue prêter main forte au pôle rédaction : « Je suis ravie de mettre mes compétences d'écriture et de vidéaste au service du combat de POLLINIS pour la protection des pollinisateurs et de la biodiversité. Mon objectif : continuer d'informer tout en faisant prendre conscience au public et aux décideurs de la nécessité de changer nos pratiques agricoles ! ».

BILAN

L'année 2020 chez POLLINIS 

Mobilisation contre le retour en France des néonicotinoïdes, information sur les nouvelles modifications génétiques appliquées aux insectes et à l'agriculture, lutte pied à pied contre les lobbys de l’agrochimie à Bruxelles pour obtenir des tests efficaces d’évaluation des pesticides, ou encore poursuite en justice contre l’opacité des décisions européennes sur ces fameux « tests abeilles »… Les combats de POLLINIS pour enrayer l’extinction des abeilles et de l’ensemble des pollinisateurs ont été nombreux au cours de cette année 2020 si particulière. 

SURTITRE 7

Titre de l'article numéro sept

En dépit de la Covid-19 et de ses conséquences, la petite équipe de POLLINIS a tenu le cap, chaque jour, sans relâche, contre les pesticides les plus dangereux et en faveur d’une agriculture respectueuse de tous les pollinisateurs. Un travail rendu possible grâce au  soutien sans faille de nos 1,3 million de sympathisants, qui ont continué à financer et relayer nos actions. En attendant le rapport d'activité de l'association, un premier bilan de l'année 2020 est disponible ici.

► Fin août, la petite équipe de POLLINIS a pu enfin se retrouver, entre confinement et couvre-feu, pour établir l'agenda de la rentrée. ©POLLINIS

POLLINIS, c'est vous !

JE SOUTIENS POLLINIS

Sans votre soutien nous ne pourrions pas lutter à Bruxelles et à Paris pour enrayer la disparition des abeilles et de tous les pollinisateurs sauvages ; nous ne pourrions pas faire pression sur les responsables politiques pour faire entendre la voix des citoyens, et peser face aux intérêts des firmes de l'agrochimie ; nous ne pourrions pas

utiliser contre eux les propres armes des lobbyistes, en passant au crible la réglementation européenne ou en commandant des études scientifiques ; nous n'aurions pas les moyens d'alerter le public et de monter des dossiers de contre-lobbying citoyen pour aller défendre l'intérêt général au cœur des institutions.

Dans les mois qui viennent, grâce à votre engagement et votre soutien financier, POLLINIS va pouvoir se battre sur plusieurs fronts pour enrayer l'extinction des pollinisateurs

► faire pression sur les responsables politiques et alerter l'opinion publique pour contrer les lobbys sur le forçage génétique, une technique qui leur permettrait de transformer et de s'approprier un grand nombre d'organismes vivants ;

► s'assurer de l'interdiction, en France et en Europe, de tous les pesticides ayant le même mode d'action que les néonicotinoïdes, malgré la pression des lobbys pour continuer à commercialiser ces dangereux tueurs d'abeilles ;

► tenir bon dans le bras de fer qui nous oppose aux lobbys, pour les empêcher de saboter les tests abeilles salutaires qui permettraient d'écarter des champs les pesticides les plus dangereux ;

► faire connaître et promouvoir les fermes qui ont déjà réussi à produire avec de bons rendements sans aucun pesticide, pour accélérer la transition vers une agriculture respectueuse de la nature et des pollinisateurs dont elle dépend ;

► alerter et mobiliser le plus grand nombre possible de citoyens face au déclin massif des pollinisateurs sauvages, et convaincre les décideurs publics de l'impérieuse nécessité de les protéger ;

► protéger l'abeille noire (Apis mellifera mellifera) et les autres races d'abeilles locales en voie de disparition, et soutenir juridiquement et financièrement le travail indispensable des conservatoires d'abeilles en France, et ailleurs en Europe.

Vos signatures aux pétitions nous confèrent la légitimité indispensable qui nous ouvre les portes des représentants politiques. Vos dons garantissent à POLLINIS la totale liberté d'action et de parole dont nous avons besoin pour faire pression efficacement sur les décideurs politiques.

Pour mener de front tous ces combats, nous avons besoin de votre aide.

► JE FAIS UN DON

SONDAGE

► La dissémination dans la nature d'insectes OGM issus du forçage génétique est d'ores et déjà à l'agenda des firmes agrochimiques et des agences sanitaires, alors que les effets de cette nouvelle technique sont largement inconnus et potentiellement irréversibles ! ©POLLINIS

Aux côtés d'une douzaine d'associations européennes et françaises, POLLINIS a commandé un sondage à l’institut international YouGov pour connaître l’avis des citoyens sur la potentielle dissémination dans la nature des insectes OGM issus du forçage génétique. Cette nouvelle technologie d’édition du vivant permet d’imposer une modification génétique à tous les descendants d’un individu, et donc à l'ensemble d’une population voire d’une espèce, en quelques générations. Et de manière potentiellement irréversible.

DES RISQUES INCONNUS

Les risques inconnus et imprévisibles de cette nouvelle technologie, liés à l’impossibilité de simuler en laboratoire la complexité infinie des interactions qui régissent la nature, en font une menace redoutable sur la nature. Pourtant, aucun débat politique et citoyen n’a eu lieu à ce jour, alors que l'agence sanitaire

 européenne et les firmes envisagent déjà des disséminations d’insectes issus du forçage génétique dans la nature.

UNE OPPOSITION SANS APPEL

Dans le cadre du sondage, une large majorité des 9 000 Européens interrogés dans huit pays d’Europe (Allemagne, France, Italie, Espagne, Pologne, Bulgarie, Danemark et Suède) a exprimé son opposition à toute dissémination dans la nature de ces insectes OGM (46 % et 70 % selon les pays). En France, l'opposition est la plus forte (70 % des personnes sondées). 

L’enquête révèle également qu’une grande partie des personnes interrogées est encore indécise (14 % à 27 %) ou ne sait pas comment répondre (1 % à 24 %), en raison notamment d’un manque d’information sur le sujet : il est grand temps d'informer les citoyens et d'imposer un débat national.

En l’absence de tout débat citoyen, les firmes agrochimiques développent des insectes OGM issus du forçage génétique. Relâchés dans la nature, ces insectes pourraient affecter l’ensemble du vivant et engendrer des effets irréversibles et incalculables sur les écosystèmes. Avec plusieurs associations, POLLINIS a consulté les citoyens sur ce dangereux accaparement du vivant.

POLLINIS donne la parole aux citoyens sur le forçage génétique

► Martine nous a envoyé ses vœux depuis Saint-Priest-la-Roche :  « Je vous souhaite une belle année 2021 et de gagner tous ensemble notre indépendance alimentaire en préservant nos Amies les abeilles ! »

► Alain nous a écrit d'Alsace : « Un Grand MERCI pour tous vos envois réguliers et bien formulés. Même si peu de destinataires prennent le temps de vous remercier, sachez que votre travail trouve son écho ! »

► Enfin, le duo d'auteurs-compositeurs-interprètes Anny et Jean-Marc a dédié au travail réalisé par POLLINIS la chanson       « Une petite abeille m’a dit », tirée de leur album « Recettes pour sauver la planète  ».

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► Les cartes de membres pour l'année 2021 sont arrivées dans les boîtes aux lettres des sympathisants de POLLINIS, qui ont été nombreux à nous remercier, comme Véronique :  

Votre soutien indéfectible en cette période de crise sanitaire a conforté toute l’équipe de POLLINIS dans ses combats et a renforcé sa détermination à défendre les pollinisateurs

GRÂCE À VOUS

Merci pour votre soutien

Merci aux 22 000 donateurs qui nous permettent d'agir 
au quotidien pour sauver les abeilles et les pollinisateurs, 
et aux 1,3 million de citoyens engagés aux côtés de POLLINIS

Envie d'en savoir davantage sur les pollinisateurs et les actions de POLLINIS pour enrayer leur extinction ? Recevez nos prochaines campagnes et lettres d'information :

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L'année dernière, malgré les difficultés liées au confinement et au télétravail, POLLINIS a réussi à maintenir toutes ses activités de contre-lobbying, d'étude et de mobilisation, grâce au soutien sans faille de ses sympathisants.

UN PREMIER BILAN